Brillantissime (2018) : Un plantage en beauté

Brillantissime est le premier film de Michèle Laroque en tant que réalisatrice, dans lequel elle incarne le personnage principal, personnage qu’elle a déjà joué sur scène il y a quelques années. On aurait pu s’attendre à une comédie française simple mais fraîche, on ressort 1h30 plus tard abasourdi par tant de nullité.


Explications

Brillantissime raconte l’histoire d’Angela, une bourgeoise antipathique qui se retrouve seule le soir de Noël après que son mari l’ait quittée et que sa fille ait décidé de passer la soirée avec des amis. Honnêtement, on peut les comprendre. Rien ne marche dans cette comédie qui ne nous fait même pas esquisser un sourire : Michèle Laroque est fade et enchaîne des répliques sans rythme et des longs moments de jérémiades (car le célibat, vraiment, c’est atroce), les dialogues et les vannes tombent à plat et les quelques bons acteurs n’arrivent pas à remonter le niveau général à cause d’un scénario creux, mal écrit et sans saveur. Même Kad Merad ne tire pas son épingle du jeu dans ce rôle de psy dévoué et amoureux de sa patiente (soit dit en passant, l’image donnée des patients n’est pas glorieuse…). Leur relation n’avance pas au cours du film mais se concrétise forcément par un mariage… Plus cliché,  tu meurs. 
Sur le plan formel aussi, Brillantissime ennuie. On pouvait espérer que le film, tourné à Nice, nous donne au moins droit à quelques belles prises de vue sur la ville.  Et ben non, ça aussi c’est loupé.



Brillantissime possède donc toutes les caractéristiques d’un film raté et on ne peut que souhaiter à Michèle Laroque de ne plus se retrouver derrière la caméra. On note cependant que la scène du concert, accompagnée par la musique d’Alex Beaupain, apparaît comme une jolie parenthèse de quelques minutes au milieu de ce tableau grossier.

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