Festival Télérama 2018 : les films à voir


Du 24 au 30 janvier, profitez de places de cinéma à 3,50€ à l’occasion de la nouvelle édition du festival Télérama. Depuis 1998, le festival vous permet de re-découvrir certains films qui ont marqué l’année du cinéma. Petit point sur les films proposés depuis mercredi dans les salles Art et Essai de France.

Des gros coups de coeur : 

Trois des films proposés lors du festival font partie de nos Top 10 de 2017.

Blade Runner 2049 :


La digne suite du pilier de la science fiction de Ridley Scott est de nouveau au cinéma cette semaine, si vous l’avez raté lors de sa sortie foncez ! Vous pouvez lire notre critique ici.

120 Battements par minute :


Le Grand Prix du Festival de Cannes 2017 est un film émouvant, sur l’amour et le militantisme. On en parle dans notre top 10 de l’année juste ici.

Faute d’amour :


Dans Faute d’Amour, il est question d’un couple en pleine séparation dont le quotidien se retrouve bouleversé par la disparition de leur enfant. Non contents d’avoir causé la fuite de leur fils, les deux parents continuent de montrer le pire d’eux-mêmes au cours du long-métrage. Le réalisateur traite avec étonnante justesse la solitude et le mal-être de ces personnages, en restant économe sur les dialogues. On en parle dans notre Top 10 2017.

Des très très chouettes moments de ciné : 


Un certain nombre de films qui selon nous valent vraiment le coup, profitez de cette chance de les voir sur grand écran si vous les avez manqués à leur sortie !

The Lost City of Z :

C’est avec déception qu’on a découvert que The Lost City of Z n’avait reçu aucune nomination aux Oscars, montrant une fois de plus que l’Académie ne tient pas compte du talent de James Gray. The Lost City of Z n’est pas juste un film d’aventure, c’est un film sur l’aventure, sur le désir et le besoin d’aller vers l’inconnu, de repousser les limites et de se perdre dans une contrée sauvage. Inspiré de l’histoire de l’explorateur Percy Fawcett (Charlie Hunnam), ce film nous plonge dans l’Amazonie immaculée, dans une immersion telle que l’on ressent presque la moiteur de l’air et le bourdonnement des moustiques. La photographie dirigée par Darius Khondji, qui a notamment travaillé sur les derniers Woody Allen et sur Okja, est simplement à couper le souffle.

Logan Lucky :


On en parle un peu plus en détail dans notre article des rattrapages de Novembre 2017, mais le dernier film de Soderbergh, une sorte de Ocean’s Eleven des classes populaires, nous a séduits avec ses personnages de losers attachants (Channing Tatum, Adam Driver)

Le Caire Confidentiel :


Superbe film noir se déroulant à la veille de la Révolution égyptienne de 2011, Le Caire Confidentiel dresse un portrait relativement pessimiste de l’état du pays, entre corruption, affairisme et violences policières. Le thriller policier et la critique sociale se mêlent dans ce long métrage, où l’enquête sur un meurtre finit par déboucher sur les liens troubles entre police, pouvoir et argent, dans un système au bord de l’effondrement. On salue la performance de Fares Fares, remarquable.

Patients :


Premier film réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir, Patients est une comédie dramatique sur le handicap. Pour une fois, un film français réussit à traiter ce sujet avec sincérité et sans pathos, d’autant plus que le scénario est en partie autobiographique. L’approche du long-métrage est frontale, touchante et même carrément drôle par moments (les vannes fusent à répétition). La bande-originale, signée Grand Corps Malade, contribue pour beaucoup au succès de ce film.

La villa :


La Villa est le 20ème long métrage de Robert Guédiguian. Comme souvent dans ses films, on y retrouve ses trois acteurs fétiches (Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin) et comme cadre la ville de Marseille et ses calanques. Ce film sonne comme un testament, une sorte de bilan familial et politique sur le temps qui passe, à la fois mélancolique et bienveillant. Vous pouvez lire notre critique complète ici.

Certaines femmes :


Portrait de quatre femmes vivant dans une petite ville rurale du fin fond du Montana, qui doivent chacune à leur façon affronter les difficultés du quotidien. Kelly Reichardt sépare son film en trois parties : ces histoires, sans lien apparent entre elles, se recoupent dans leur traitement de la solitude des êtres humains. Celle-ci est accentuée par les vastes paysages américains, mornes et déserts. La mise en scène imprègne ainsi totalement le propos du film, avec beaucoup d’esthétisme.

Quelques déceptions :


L’Atelier :


Pendant un été, Olivia (Marina Foïs) accepte d’animer un atelier d’écriture pour des jeunes en réinsertion. L’un d’entre eux, Antoine, est refractaire à l’écriture du roman, et une étrange relation va se nouer entre les deux personnages. On reste de marbre face à leurs motivations, le scénario est inutilement alambiqué, et la beauté des paysages ne nous a pas suffi pour ressentir la moindre émotion. Dommage.

Barbara :


Mathieu Amalric renouvelle d’une certaine manière le genre du biopic avec ce long-métrage : Barbara est une mise en abîme du genre. On y retrouve Jeanne Balibar dans son propre rôle, celui d’une actrice devant interpréter le rôle de Barbara. En travaillant son personnage, en apprenant les mimiques, la gestuelle et la voix de la chanteuse, l’actrice se fait progressivement envahir par la fiction. L’idée est originale et Balibar livre une performance saisissante, l’ensemble manque cependant de rythme et peine à nous captiver.

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